Les écoles de commerce relèvent les défis environnementaux et de développement
Pour qu’il soit relevé, viable, pragmatique et fédérateur, l’objectif du développement durable et de la préservation de l’environnement ne doit pas s’inscrire en marge de la réalité socio-économique. C’est sans doute le défi le plus ambitieux que les écoles de commerce ont eu à relever depuis leur création.
En déployant une dynamique pédagogique et éducative qui intègre les enjeux environnementaux et humains dès les premières années des cursus, les écoles de commerce sont des acteurs incontournables de la prise de conscience des jeunes talents qui deviennent, à terme, des professionnels socialement responsables capables de conjuguer les impératifs de rentabilité et les enjeux du développement durable.
Écoles de commerce : une responsabilité assumée
Relever les défis environnementaux et de développement est une responsabilité commune à la société dans son ensemble. C’est peut-être une affirmation « bâteau », mais elle n’en reste pas moins réelle et effective. Et c’est une bonne nouvelle, car l’urgence environnementale se nourrit désormais des défis de la sécurité alimentaire et de la croissance démographique dans les pays émergents. Les réponses à cette problématique sont nombreuses. On voit par exemple émerger des mouvements de la déconsommation et de la décroissance, proposant une alternative plus ou moins crédible à la société du tout marchand et de la croissance illimitée.
Les écoles de commerce, en tant qu’établissements de formation dans lesquels les étudiants parachèvent la construction de leur personnalité et de leur vocation, sont attendues sur la « nuance » des indicateurs de performance de l’entreprise, pour y intégrer des préoccupations environnementales, par le biais de la Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) notamment, qui greffe aux entreprises un rôle d’acteur actif pour le bien de la société dans son ensemble. La « régulation », en dehors de toute considération idéologique, s’impose aujourd’hui avec force, pour tempérer l’appétit humain pour la croissance. C’est d’ailleurs ainsi qu’a été expliquée la crise des subprimes, qui a commencé aux États-Unis pour s’étendre au monde entier, dans un élan de rapacité planétaire.
La matrice économique n’est pas auto-génératrice, autonome et neutre, elle fonctionne selon les codes et usages des membres qui la composent. Les acteurs économiques doivent impérativement abandonner l’idée selon laquelle rentabilité et éco-responsabilité ne vont pas de pair… et il appartient aux écoles de commerce d’œuvrer en ce sens. Par exemple, le recyclage et la revalorisation des déchets pour en faire de « nouvelles » matières premières est souvent moins coûteux que l’achat de matières premières « de première main ». Moins coûteux, mais aussi plus respectueux de l’environnement. Pour atteindre cet objectif, les écoles peuvent s’appuyer sur des cours de sensibilisation, des programmes spécialisés dispensés par des experts de l’économie responsable, des événements et conférences thématiques, des dispositifs d’ouverture sociale et de parité…
Management responsable et développement durable
Conscientes des changements des paradigmes sociaux, sociétaux et environnementaux, les écoles de commerce intègrent désormais des cours et des conférences sous la thématique du développement durable. L’objectif est double : amener les étudiants à comprendre les enjeux contemporains du développement durable et de l’environnement, puis les outiller pour qu’ils puissent devenir des acteurs innovants sur le terrain. Par le développement de pratiques novatrices, les écoles de commerce souhaitent apporter leur pierre à l’édifice de la durabilité et de la sauvegarde de l’environnement, en proposant une démarche cohérente qui « actualise » les cours « classiques » pour les concevoir à la lumière de l’enjeu du XXIe siècle.
En somme, le développement économique ne peut plus être envisagé en autarcie, en isolation des enjeux sociaux et environnementaux. De ce point de vue, les écoles de commerce ont un rôle stratégique à jouer dans la formation de cadres qui comprennent ces défis et qui sont capables de les prendre en compte dans la prise de décision.
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