Pourquoi s’engager socialement pendant ses études ?

Que l’envie de s’engager émane d’une motivation morale ou d’une volonté de gain d’expérience, quand on est étudiant, exercer une activité bénévole parallèle n’a que des intérêts : d’abord pour la société, ensuite pour l’étudiant qui bénéficiera d’une première expérience du « réel », transposable au monde de l’emploi qu’il est appelé à intégrer.

L’engagement social : au-delà de l’utilité

Certes, les initiatives citoyennes civiques ne se sont jamais mieux portées, mais force est de constater que la déliquescence des liens sociaux ne fait qu’augmenter. En tant qu’étudiant, et donc appartenant (généralement) au segment « jeune » de la population, il convient de se poser la question du rôle que l’on est appelé à jouer dans le contexte actuel. Cette recherche de sens, et aussi d’identité, est le point de départ de toute initiative d’engagement social. Cela est d’autant plus vrai quand on est étudiant, et donc en pleine phase exploratoire sur ses horizons futurs.

Globalement, l’engagement social est une opportunité pour l’étudiant de développer des compétences humaines, managériales et des savoir-être, essentiels à la bonne intégration d’un marché de l’emploi désormais ultra compétitif. Preuve en est : la multiplication des associations étudiantes, qui font aujourd’hui partie intégrante du paysage étudiant en France et dans la majorité des pays européens. Il s’agit donc, souvent, de satisfaire une volonté personnelle et professionnelle pour l’étudiant, de casser la routine et de se sentir utile. En outre, l’expérience du bénévolat, par son aspect formateur, est largement appréciée par les employeurs. Ce sont là, en vrac, quelques raisons qui poussent les jeunes étudiants à s’engager dans des activités sociales bénévoles. Des raisons qu’il convient par ailleurs de détailler.

Faire preuve d’engagement...

Rejoindre les rangs d’une association étudiante par exemple, c’est faire preuve d’un sens indéniable de l’engagement. Quelle que soit la cause pour laquelle vous vous engagez, et au-delà de l’aspect valorisant de l’expérience du bénévolat social, il s’agit ici de développer votre potentiel en quittant volontairement votre zone de confort. Car si tous les étudiants s’accordent à plaider en faveur de l’engagement social, bien peu sont ceux qui franchissent le pas et mettent leurs appréhensions de côté au service d’une cause. Rien n’empêche, toutefois, de privilégier ses affinités au moment de choisir une association ou une cause, cela ne fera que renforcer votre sentiment d’utilité.

… et valoriser son profil

De la même manière qu’un stage vous prépare à l’emploi, l’expérience de l’engagement social vous prépare à la vie professionnelle dans sa globalité. A ce stade de votre vie, les notions de terrain, de travail en équipe, de gestion de projets concrets… sont un territoire qui vous est toujours inconnu. Et cela est tout à fait normal, d’où l’intérêt de l’engagement social comme première expérience professionnelle « réelle », qui permet le développement de compétences difficiles à acquérir en cours.

C’est également une bonne mesure de votre performance, de votre capacité à innover, de votre volonté d’évoluer, d’aller de l’avant et de vos motivations en situation réelle. Pour les plus résilients, un projet social apportera, en plus des compétences techniques de base (fonctionnement administratif, gestion de projet, communication…), des compétences humaines dites « soft skills », fortement valorisées sur le marché de l’emploi. Ces soft skills sont souvent le marqueur qui départage les profils techniquement équivalents et certains employeurs vont même jusqu’à les considérer plus importants que les compétences techniques ou le diplôme. Par ailleurs, le salariat n’est pas un horizon indépassable, certains bénévoles développent de vraies compétences entrepreneuriales et ces jeunes étudiants s’orientent vers la création d’entreprise. Il s’agit donc d’un tremplin pour votre carrière future, si toutefois vous traitez l’expérience comme tel.

S’engager socialement quand on est étudiant sans contact professionnel est aussi le meilleur moyen de se constituer un premier réseau. Vous aurez certainement la possibilité de rencontrer des personnes venues de divers horizons, issues d’une multitude de domaines, avec ce que cela induit en matière de nouvelles perspectives. Si ces nouvelles connaissances seront sans doute enrichissantes d’un point de vue personnel, elles le seront d’autant plus une fois sur le marché de l’emploi. Par ailleurs, et pour peu que vous ayez laissé une bonne impression lors de votre expérience de bénévolat, ces rencontres pourront se traduire par des opportunités réelles de stage ou d’emploi futur.

Pour être solidaire, simplement

La solidarité peut se suffire à elle-même. Nul besoin d’aller chercher bien loin les bienfaits d’un engagement social si vos affinités vont dans le sens du partage et de l’empathie. De toute évidence, cela ne vous empêche pas de tirer profit de cette expérience pour vos projets futurs. Mais pour certains étudiants, rendre service, venir en aide à ceux dans le besoin est une bien plus grande motivation que les retombées « marketing » du procédé. Dans une telle vision, l’engagement social est une évidence, presque inévitable. Par ailleurs, les raisons d’être solidaire peuvent différer, mais elles sont complémentaires : c’est peut-être une posture morale caractérisée par une volonté de faire du « bien » autour de soi. Parfois, c’est une révolte face à une réalité choquante et, souvent, c’est une simple volonté de donner gratuitement à une époque de généralisation, dans beaucoup de domaines, des principes de l’échange marchand. Quelle que soit la raison qui pousse un étudiant à s’engager socialement, l’important est de franchir le pas et d’instaurer une vraie culture de la solidarité chez ses pairs.

L’ICD encourage l’engagement social de ses étudiants et parmi les associations qu’on retrouve sur le campus, beaucoup d’entre elles se consacrent à des activités solidaires.