Économie mondiale : la reprise du commerce international reste fragile

Les confinements imposés et les fermetures temporaires des sites de production non essentiels ont fortement impacté l’activité économique mondiale, notamment au niveau du commerce international. Les échanges mondiaux ont en effet été touchés de plein fouet. La reprise économique dès le 1er semestre 2021 a toutefois permis aux économistes de l’OMC (l’Organisation mondiale du commerce) de revoir leurs prévisions commerciales à la hausse pour 2022. L’ICD Business School fait le point. 

reprise du commerce international

Le bilan de l’impact de la Covid-19 sur le commerce international

La pandémie mondiale de Covid-19 a bien évidemment conduit les gouvernements à prendre des mesures et restrictions drastiques. Leur degré de sévérité a varié selon les pays et l’avancée dans le temps. Mais quoi qu’il en soit, elles ont fortement perturbé l’activité économique mondiale, notamment au niveau de la production, de la coordination ou encore de la logistique des transports internationaux.

Ces facteurs ont entraîné une chute de la valeur du commerce international au printemps 2020. Les exportations ont ainsi diminué en avril et mai 2020 de 25 % par rapport à l’année précédente (données Banque de France).

La croissance du commerce international en passe de se rétracter

Après ces mois de ralentissement, les exportations mondiales ont commencé à se redresser à partir de juin 2020, retrouvant même leur niveau d’avant-crise dès le mois de septembre 2020. La reprise s’est ensuite poursuivie, malgré les nouveaux confinements apparus dans certains pays d’Europe.

Selon les estimations de l’OMC, le commerce mondial des marchandises en volume devrait augmenter de 8 % en 2021 (après avoir baissé de 5,3 % en 2020). L’organisation a même revu ses prévisions à la hausse : l’OMC prévoit en effet non plus 8 % de hausse, mais 10,8 % en 2021 puis 4,7 % en 2022. Des estimations corroborées par l’étude réalisée par Euler Hermes qui prévoit une hausse du commerce mondial de 5,4 % en 2022 et de 4 % en 2023.

Les professionnels du commerce international rappellent que cette croissance devrait finalement se modérer dès lors que le commerce de marchandises retrouvera son rythme d’avant crise. Selon l’étude d’Euler Hermes, le commerce mondial de biens a d’ailleurs commencé à se rétracter. Ce phénomène s’explique partiellement par des goulots d’étranglements en matière d’approvisionnement et donc une incapacité à produire pour certains secteurs ainsi que des délais de transport rallongés.

Malgré cette reprise encourageante, les professionnels restent conscients que ces prévisions sont plus que jamais fragiles. La pandémie reste encore aujourd’hui un facteur de risque qui peut à tout moment engendrer une nouvelle tendance baissière des perspectives commerciales.

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