Intelligence artificielle : hier, aujourd’hui, et demain

Revenons sur les débuts de l’IA

Selon le dictionnaire Larousse, l'intelligence artificielle est « l'ensemble des théories et des techniques mises en œuvre en vue de réaliser des machines capables de simuler l'intelligence ». Son objectif est de recréer, grâce à l’informatique, la neurologie et la psychologie, un équivalent technologique à l’intelligence humaine. Grâce à elle, les machines arrivent à réaliser des tâches humaines. Tout un programme.

Pour comprendre où l’intelligence artificielle en est aujourd’hui, il est nécessaire de revenir à ses origines. Elle est apparue dans les années 1950, avec deux origines probables : un article d’Alan Turing, ”Computing Machinery and Intelligence”, qui pose la question de savoir si une machine est consciente ou non, ou, une publication de Warren Weaver sur l’économie française en 1949 portant sur la traduction automatique des langues.

Quoi qu’il en soit, nous sommes alors aux prémices de l’IA qui va véritablement être officialisée en 1956 lors d’une conférence aux États-Unis, pour se développer ensuite au sein de prestigieuses universités. Dans les années 80, les recherches se multiplient et le marché de l’IA devient un réel enjeu pour les gouvernements qui n’hésitent pas à soutenir financièrement les projets.

1997 est une date clé pour l’IA, avec la très médiatisée victoire de Deep Blue d’IBM face au champion du monde d’échec Garry Kasparov. Les performances de l’IA se développent alors de manière exponentielle, et ce, dans tous les domaines. Ce que l’on voit dans les films des années 2000, comme “Matrix”, “I, Robot”, “A.I.”, rejoint désormais la réalité. Entre 2000 et 2010, l’informatique fait des progrès fulgurants : Internet explose, les ordinateurs deviennent ultra puissants, les smartphones pointent le bout de leur nez… Le monde devient connecté et l’IA joue un rôle majeur dans la société.

Les caractéristiques et champs d’action de l’intelligence artificielle

Lorsque l’on parle d’intelligence artificielle, nous sommes amenés à utiliser un vocabulaire spécifique. Les techniques et outils inhérents à l’IA sont en effet nombreux, il est important de savoir à quoi ils se rapportent.

• Le machine learning, qui représente l’accumulation de connaissances grâce à l’expérience d’un système artificiel. Il est une méthode d’apprentissage est de plus en plus utilisée ;
• Le deep learning, ou apprentissage profond, qui est une sous-famille du machine learning. Il permet d’analyser une grande quantité de données, il est étroitement lié au Big Data ;
• La classification visuelle, utilisée pour le développement de la reconnaissance des objets, des visages, des symboles et des textes... et la classification auditive, pour la reconnaissance vocale et des sons ;
• Le social computing, qui est utilisé pour analyser de nombreux contenus en ligne et pour développer des agents sociaux artificiels ;
• Les algorithmes de recherche : l’IA est l’un des principaux composants permettant d’optimiser les algorithmes, qui interviennent dans les classements de recherche ;
• Les robots d’indexation, ou crawlers, qui sont utilisés par les moteurs de recherche ;
• Les bots, qui simulent l’activité humaine sur le Web ;
• …

Du côté des champs d’action de l’IA, il faut savoir qu’elle n’est plus le seul apanage de l’informatique. On la retrouve aujourd’hui dans tous les domaines d’activité. Parmi les principaux champs d’action de l’IA, on peut citer :

• La santé : l’IA est utilisée pour l’aide au diagnostic ou encore la prescription de traitement. Elle est même utilisée comme psy virtuel mais aussi dans la recherche ;
• Le secteur bancaire et financier : relation client, prévision de marché, conseil en placement, gestion d’actifs… La collecte de données permet à l’IA d’intervenir à tous les niveaux ;
• Le transport : l’IA est très présente ces dernières années dans le domaine de la mobilité. Les technologies permettent de repérer les signes de fatigue sur le visage du conducteur, de prendre le contrôle complet du véhicule, de régler les feux de circulation pour optimiser le flux de voitures… ;
• L’industrie : l’IA est utilisée pour optimiser les matières premières et les stocks, et de réaliser une maintenance prédictive ;
• L’environnement : l'IA intervient ici dans l’objectif de réduire l’empreinte carbone ou encore pour faciliter des modes de production durables : consommation énergétique des bâtiments, système de filtration de l’eau, protection de la biodiversité… 
• Le droit : grâce à des algorithmes, l’IA peut analyser des arguments clés, apporter un conseil juridique, estimer les indemnités à payer…
• Assistant personnel : ils sont de plus en plus présents dans notre quotidien pour partager des informations, gérer la domotique d’une habitation, passer des commandes… Amazon Echo, Google Home… Ces assistants sont en passe de devenir indispensables ;
• Le commerce : c’est un des secteurs de prédilection de l’IA.

L’importance croissante de l’IA dans le commerce 

L’IA tient une place de premier ordre dans le domaine du commerce. Elle a nettement contribué, et continue encore, à développer les approches, techniques de vente et mode de consommation. Parmi les évolutions notables, on peut entre autres citer l’essor de l’e-commerce : recommandations personnalisées d’achat, publicités profilées, détection de tendances d’achat, analyse des échanges… L’objectif de l’IA est ainsi d’anticiper la demande, en mettant en place de nouveaux services (chatbots, assistants virtuels…), créant une expérience client sur-mesure. 

Et cela fait mouche, car l’e-commerce ne cesse de croître. Selon la Fevad (la Fédération e-commerce et vente à distance) : en 2019, l’e-commerce a franchi le cap des 100 milliards d’euros, une hausse de 11,6 % par rapport à 2018. On recense plus de 190 000 sites marchands, là encore une hausse de 15 % en un an. Une étude réalisée par la Fevad et KPMG a également dévoilé qu’un tiers des e-commerçants ont déjà testé ou utilisé l’intelligence artificielle, dans le but de booster leurs opérations de commerce en ligne.

Les enjeux de l’IA dans le commerce de demain

L’IA, si elle s’est fortement développée au cours de la dernière décennie, n’en est encore qu’à ses débuts. Son utilisation dans le commerce reste encore à ce jour assez basique en comparaison avec les possibilités qu’elle offre. Elle doit répondre à de nombreux défis, notamment en matière de : 

Personnalisation et l’amélioration de l’expérience client

Les professionnels souhaitent davantage gagner en visibilité afin d’accroître leur taux de conversion, et offrir une expérience client encore plus personnalisée. 

L’IA va devoir améliorer ses solution en matière d’analyse de données afin de mieux appréhender le comportement des utilisateurs sur le site internet de la marque, pour mieux les cibler, leur proposer des produits adaptés, et déterminer ce qui déclenche un acte d’achat.

Logistique robotisée et intelligente

La gestion logistique par une IA doit permettre de mieux gérer les stocks, de sorte à réduire de manière notable la taille des entrepôts. Elle doit également permettre de réduire les frais de stockage ainsi que de transport, en choisissant notamment le meilleur point d’expédition.

Recherche visuelle

Grâce à une simple capture d’écran, l’IA doit permettre de retrouver instantanément un produit sur un site marchand. Pour aller plus loin, l’IA doit permettre de détecter la prochaine tendance.

Gestion des bases de données des « marketplaces »

Face au large panel de produits proposés sur les marketplaces, l’IA doit intervenir pour optimiser la gestion des ventes notamment grâce à des solutions de reconnaissance afin d’offrir un choix de produits encore plus large.

Chatbots et assistants personnels

Les assistants personnels et chatbots doivent gagner en présence et en efficacité afin d’accompagner le consommateur à chaque étape de son expérience.

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